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"Rare d’avoir une telle personne à ce poste" : à Istres, le personnel de la clinique soutient sa directrice

Une cinquantaine de soignants de la clinique de l’Étang de l’Olivier se sont réunis vendredi dernier devant l’établissement pour s’opposer à la mise à pied de la directrice et réclamer sa réintégration.

Une cinquantaine de soignants de la clinique de l’Étang de l’Olivier se sont réunis vendredi dernier devant l’établissement pour s’opposer à la mise à pied de la directrice et réclamer sa réintégration.

J.P.

Istres

Vendredi 26 avril, une cinquantaine de soignants de l’Etang de l’Olivier se sont mobilisés pour contester la mise à pied brutale de leur directrice et signaler leurs craintes à propos de leur avenir.

À la suite de l’annonce brutale (sans raison donnée) de la mise à pied de leur directrice jeudi 25 avril, une cinquantaine de soignants de la clinique de l’Etang de l’Olivier se sont mobilisés le lendemain devant l’établissement pour contester cette décision et réclamer sa réintégration. Juste après la rupture conventionnelle collective de l’année dernière, il y a eu la fermeture du bloc opératoire le 31 janvier 2023. Ce qui a entraîné la fermeture de l’unité de soins continue et du service ambulatoire par la suite, mais aussi et surtout le départ de 61 soignants.

Un projet médical a conduit à une réorganisation en juin dernier. La directrice Christelle Bellay, récemment mise à pied, a réussi à recruter une nouvelle équipe de médecins : des chirurgiens, des néphrologues, des médecins généralistes et spécialisés, une psychomotricienne, une podologue…

Un projet médical "mis à mal"

"Depuis un an, on a monté un projet médical qui n’était pas gagné d’avance. On a pu montrer, depuis plusieurs mois, aux Istréens et aux habitants de l’étang de Berre qu’on a une véritable offre de soins pour la population. On était extrêmement investi ensemble pour montrer que le projet est viable, a lancé le docteur Xavier Hédiard. On revient de très loin. On a embauché et on est en processus de recrutement avec d’autres médecins à une époque où c’est très dur de recruter. La directrice est quelqu’un en qui j’ai confiance et c’est rare d’avoir une telle personne à ce poste. Les retours sont positifs et on aimerait que le groupe Almaviva puisse nous suivre dans cette direction et qu’il nous explique pourquoi elle a été mise à pied si brutalement."

Selon lui, "il y a un véritable besoin de soins pour la population à Istres, où la moitié des médecins traitants sont partis et où les gens n’ont plus d’endroits pour se soigner. On ne peut pas soigner tout le monde ici, mais on a une réponse de proximité qui nous paraît primordiale."

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