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"On met certains élèves sur le côté" : des professeurs d'Aubagne mobilisés contre le "choc des savoirs"

Des professeurs et parents du collège Lakanal s’étaient déjà réunis le jeudi 28 mars.

Des professeurs et parents du collège Lakanal s’étaient déjà réunis le jeudi 28 mars.

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Aubagne

Des enseignants aubagnais participeront à la manifestation marseillaise qui partira mardi 2 avril à 10 h 30 des Réformés à Marseille. Leur cible ? La création de groupes de niveau, qu’ils assimilent à du "tri social".

"C’est bien une école du tri social que Nicole Belloubet (ministre de l’Éducation nationale, Ndlr) et Gabriel Attal (Premier ministre) mettent en place", cingle le texte d’appel à la grève rédigé par six syndicats ( Snes FSU, Snep-FSU, FO, CGT Educ’action et SUD Éducation.) de l’Éducation nationale. Leur cible ? La réforme intitulée "choc des savoirs" qui prévoit la constitution de groupes de niveaux - aussi appelés groupes de besoins - à partir de la classe de 6e, en français et en mathématiques.

Une réforme voulue par le gouvernement à la suite d’évaluations nationales et internationales démontrant la baisse du niveau des élèves français au collège. Ces "groupes nous permettront de prendre en charge la différenciation des élèves", et il y aura aussi des "petits groupes pour les élèves qui sont le plus en besoin et qui sont le plus en difficulté", s’était défendue la ministre mi-février lors des questions au gouvernement.

"C’est les stigmatiser"

Mais le contenu du "choc des savoirs" ne convient pas - du tout - aux professeurs mobilisés, qui manifesteront demain, mardi 2 avril, à Marseille à partir de 10 h 30. "Il n’y aura plus de réel groupe classe, mais des groupes segmentés par niveau, peste Élise Kahlat, professeur documentaliste au collège Lou-Garlaban et syndiquée au Snes. Mais la recherche dit que cela ne réduit pas les inégalités entre élèves, à moins que l’organisation soit très flexible et ponctuelle, or ce n’est pas le cas. On nous impose cette réforme à moyens constants."

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