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Festival de Marseille : un tour du monde en 31 spectacles de danse

Après "Room With a View" présenté sur le Vieux-Port l'an dernier, (LA) HORDE et le Ballet national de Marseille joueront "Age of Content".

Après "Room With a View" présenté sur le Vieux-Port l'an dernier, (LA) HORDE et le Ballet national de Marseille joueront "Age of Content".

Photo Fabian Hammer

Marseille

Robyn Orlin, Anne Teresa de Keersmaeker, Emanuel Gat, (LA) HORDE, DeLavellet, The Belfast Ensemble… les plus grands chorégraphes présenteront leurs créations au Festival de Marseille du 14 juin au 6 juillet. La billetterie est ouverte.

Avec un prix unique à 10 euros, les places de la 29e édition du Festival de Marseille, présentée par Marie Didier, sa directrice, vont vite partir. Le festival égrainera ses rendez-vous dans dix-huit lieux, avant le début des JO à Marseille. Il affirme plus que jamais sa dimension internationale puisque deux tiers des spectacles viennent d'Inde, du Proche-Orient, d'Afrique, d'Europe du Nord.

Robyn Orlin en ouverture

La chorégraphe sud-africaine, connue pour son humour caustique, ses titres à rallonge et son engagement contre le racisme et les inégalités revient avec ... How in salts desert is it possible to blossom...("comment peut-on fleurir dans un désert de sel"), une pièce créée à Okiep, ancienne région minière de la province du Cap-Nord qui concentre à elle seule l'histoire de l'Afrique du Sud colonisée, du 14 au 16 juin à La Criée.

Autre événement, Anne Teresa de Keersmaeker s'associe à Radouan Mriziga, l'un de ses anciens élèves, autour d'une oeuvre majeure de la musique occidentale, les Quatre saisons de Vivaldi : ils présenteront Il Cimento dell'Armonia e dell'Inventione, les 28 et 29 juin au Zef.

Un Royaume-Uni très créatif

C'est une tradition du festival d'inviter des artistes d'Afrique et du Proche-Orient. L e Congolais DeLaVallet Bidiefono présentera ainsi Sorcières les 2 et 3 juillet au théâtre Joliette. Dorothée Munyaneza, qui a fui le Rwanda à l'âge de 12 ans, a travaillé avec une nouvelle génération d'artistes de Kigali qui ont grandi avec un impératif, "plus jamais ça".

Le Libanais Bassam Abou Diab a imaginé deux pièces, Pina, My Love, le 1er juillet, sur la détention et la torture et les façons de s'en échapper, et Under the flesh le 30 juin.

L'Europe du Nord fait preuve également d'une belle vitalité du côté de la Belgique (Lisa Vereertbrugghen), de la Suisse (Yan Duyvendak interroge le fossé générationnel entre les boomers et la génération Z dans L'âge de nos idées), mais aussi du Royaume-Uni, d'Irlande du nord et d'Écosse.

Multiprimé, Conor Mitchell et le Belfast Ensemble utilisent l'architecture d'un cube pour raconter le destin d'un jeune homme gay dans les années d'après-guerre en Irlande du Nord dans The Doppler effect, les 4 et 5 juillet à la Friche Belle-de-Mai.

Figure montante de la scène hip-hop internationale, le Britannique Botis Seva évoque la perte de l'innocence et le spleen de la jeunesse dans BLKDOG (l'expression anglaise black dog signifie dépression) dimanche 30 juin et lundi 1er juillet à La Friche Belle-de-Mai.

Le retour de (LA) HORDE

Naviguant entre danse, performance et mode, (LA) HORDE, le trio à la tête du Ballet national de Marseille, vient de signer la Une de Vogue USA en chorégraphiant l'actrice Zendaya (Chani dans Dune) photographiée par Annie Leibovitz. L'an dernier, le trio avait marqué les esprits en jouant Room With A View sur le Vieux-Port. Son nouvel opus, Age of Content, à découvrir du 25 au 27 juin, explore l'univers des jeux vidéo, de TikTok, mais aussi du cinéma d'action avec une scène de bagarre sur une voiture. Il ouvre la réflexion sur les frontières de plus en plus fines entre les mondes réels et virtuels.

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