Marseille : trois suspects arrêtés après la fusillade des Marronniers placés en détention
Deux de ces hommes sont originaires de la région parisienne
Le coup de filet nocturne réalisé par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), quasiment en flagrant délit, avait été salué avec un certain soulagement par des huiles policières semblant subir, ces dernières semaines, le cycle infernal de vendetta qui ensanglante les quartiers nord de Marseille.
Mercredi dernier aux alentours 1h30, trois hommes âgés de 24, 25 et 22 ans avaient ainsi été interpellés boulevard Louis Villecroze, dans le quartier de Saint-Barthélémy (14e), deux heures après une nouvelle fusillade à proximité d’un point de deal des Marronniers. Les coups de feu n’avaient, cette fois, fait aucune victime. Le véhicule utilisé par les tireurs avait été incendié.
Mais ce mode opératoire n’avait pas empêché les hommes de la BRI de mettre la main sur trois individus "suspectés d’avoir commis les tirs", indique le parquet, et de saisir à l’arrière les éléments d’une arme longue Kalachnikov et d’une arme de poing semi-automatique. À l’issue de leur garde à vue, les mis en cause au profil de "délinquants multicartes", a confié une source policière, viennent d’être présentés devant un juge d’instruction et mis en examen des chefs de "tentative d’homicide volontaire en bande organisée" et "détention et transport en réunion d’armes et de munitions de catégorie A et B".
Conformément aux réquisitions du parquet, ils ont été placés en détention provisoire. Une information judiciaire a été ouverte. Un détail géographique ne manque pas d’intriguer : deux de ces hommes sont originaires de la région parisienne, ont relevé les enquêteurs…
S’il convient de rester prudent à ce stade des investigations, cette particularité fait écho aux déclarations de la préfète de police Frédérique Camilleri, ce samedi dans nos colonnes. "Les réseaux sociaux sont utilisés pour recruter dans le deal, mais aussi, peut-être pour trouver des personnes au-delà de Marseille et des connaissances des chefs. Des gens prêts à aller encore plus loin en participant aux assassinats pour de l’argent. (…) c’est, finalement, ce qu’on appelle des tueurs à gage."
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