Un homme jugé à Aix après avoir été arrêté 39 fois pour importation illégale de tabac
Par Bettina MAITROT
À l’aéroport de Marignane, la douane avait saisi 21,58 kg de tabac à chiquer et 14 cartouches.
llustration A.T.
Aix-en-Provence
Le 20 septembre 2020, le couple avait donc été pris par les douanes de l’aéroport de Marignane avec dans ses valises 21,58 kg de tabac à chiquer, 14 cartouches de cigarettes (au lieu d’une autorisée) et six paquets supplémentaires, pour une valeur totale de 5 310 euros.
Probablement contrarié par le prix des paquets de cigarettes français, Bilal avait développé une certaine frénésie dans l’importation illégale de tabac depuis l’Algérie. Pire ! Il avait embarqué son épouse dans ses manœuvres avant, une nouvelle fois, de se faire arrêter par les douanes et confisquer ses magots. Sauf qu’au bout de la 39e fois, les douanes s’étaient senties un peu excédées par tant de désinvolture.
Plutôt qu’une simple amende ou un arrangement à l’amiable, elles lui avaient offert, ainsi qu’à son épouse, un aller simple pour le tribunal correctionnel d’Aix. Pour couronner le tout, lors de leur interpellation, il se trouvait que l’épouse suivait en Algérie une formation… de douanes.
Son épouse en formation… de douanes
Le 20 septembre 2020, le couple avait donc été pris par les douanes de l’aéroport de Marignane avec, dans ses valises, 21,58 kg de tabac à chiquer, 14 cartouches de cigarettes (au lieu d’une autorisée) et six paquets supplémentaires, pour une valeur totale de 5 310. Un premier temps, l’épouse avait assuré "voyager seule, avec ses deux filles", donnant son nom de jeune fille pour ne pas mouiller son mari, très défavorablement connu des douanes de divers aéroports français et suisse. "Oui, il ne fallait pas qu’il apparaisse dans l’histoire. 39 fois, c’est pratiquement un métier", s’agace la présidente Lassaussois.
La magistrate, pas au bout de ses peines, s’étonne de l’explication de l’épouse, qui promet à la barre : "Je ne savais pas que c’était interdit". "Euh madame, avec la formation que vous faites, vous ne pouvez pas dire ça ! Ce serait énorme de gober un tel mensonge !", tranche la présidente.
En guise de bouquet final, le tribunal apprend que depuis les faits, Bilal a réitéré six fois ses activités interlopes. Dernière saisie en date : décembre 2023. "Mais qu’est-ce qu’il faut faire de vous ?", questionne la juge. "J’ai arrêté il y a un mois, je me suis rangé", répond Bilal, laissant le tribunal sur sa faim. Une attitude "intolérable" pour la procureure.
"Il continue, encore. Il se moque de la justice", déclare-t-elle avant de demander six mois de prison dont trois de sursis et l’obligation de rembourser les douanes, constituée partie civile.
Le tribunal va au-delà des réquisitions et le condamne à douze mois de prison dont six de sursis probatoire de deux ans, obligation de s’acquitter de l’amende douanière à hauteur de 11 482 qu’il devra payer, avec son épouse. La partie ferme est aménageable sous la forme d’un bracelet électronique.
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