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La pauvreté, le cheval de bataille de l'adjointe au maire de Marseille Audrey Garino

Par G.G.

"Nous demandons des moyens et un front commun face à la grande pauvreté qui s'abat sur notre territoire"

"Nous demandons des moyens et un front commun face à la grande pauvreté qui s'abat sur notre territoire"

Photo Georges ROBERT

Marseille

Loin du cliché du grand maginal, les sans-abri sont de plus en plus jeunes. "Nous sommes dans une situation d'urgence sociale", lâche l'adjointe au maire.

Quel est le budget de la Ville pour la prise en charge de l’hébergement d’urgence ?

C’est un budget qui a doublé depuis notre prise de fonction, un budget volontariste de 3,5 millions d’euros alors que l’on n’a pas de budget dédié à la base. Il s’agit d’augmenter la prise en charge de plus de 1 000 places à l’horizon des prochaines années, 300 ont déjà été créées grâce à un accord partenarial avec l’État. Nous espérons continuer en ce sens.

À combien estimez-vous chaque soir le besoin d’hébergement ?

C’est extrêmement compliqué à quantifier, c’est pour cela que nous organisons la Nuit de la solidarité. Le dernier recensement fait état de 450 sans-abri mais c’est une vision parcellaire car nous ne sommes pas en mesure de couvrir l’intégralité du territoire de la ville - qui fait plus du double de Paris - et ne pouvons accéder ni dans le métro, ni dans les parcs ou copropriétés, ni intégrer la question des squats et bidonvilles qui est conséquente. On sait qu’une personne sur deux n’appelle pas le 115 et qu’il manque toujours des milliers de places.

La lutte contre la précarité passe aussi par la distribution de repas, combien en distribuez-vous chaque jour ?

La précarité alimentaire nous occupe beaucoup : des milliers de personnes dans notre ville ne peuvent pas répondre à leurs besoins fondamentaux. C’est pourquoi la Ville a mis en place un plan pauvreté, unique en France. En deux ans, nous avons augmenté de 230 % notre budget sur l’alimentation avec la distribution de 300 repas quotidiens par le Samu social municipal (110 440 prévus en 2023) mais aussi par un plan d’action plus large avec le Centre communal d’action sociale (CCAS) car l’on sait que 15 % de la population se prive d’un repas par jour. C’est un phénomène grave : le retour de la faim sur notre territoire. Notre responsabilité est d’y faire face, c’est pourquoi nous avons voté en septembre une délibération exceptionnelle de soutien à cinq associations ou encore le financement des chèques alimentaires du CCAS à hauteur de 510 000 euros en 2023.

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