La mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris se poursuit
Par AFP
Des manifestants pro-palestiniens à Sciences Po Paris, le 26 avril 2024
PHOTO AFP / Dimitar DILKOFF
La mobilisation pro-palestinienne se poursuit vendredi matin à Sciences Po Paris, où des étudiants ont passé la nuit dans le bâtiment historique de l'école et entrepris de bloquer sa principale entrée, a constaté l'AFP
Keffiehs sur la tête, drapeaux palestiniens accrochés aux balustrades et slogans en faveur de la lutte palestinienne, des étudiants qui ont passé la nuit dans l'établissement étaient visibles vendredi matin aux fenêtres du 27 rue Saint-Guillaume, siège historique de l'école.
Des poubelles et du matériel de chantier obstruent l'entrée principale de Sciences Po Paris qui bénéficie d'un vaste campus dans le centre de la capitale, scindé en plusieurs implantations. Quelques dizaines d'étudiants sont présents dans la rue.
Contactée, la direction de l'établissement n'était pas joignable à ce stade.
Une conférence de presse du comité Palestine de Sciences Po est prévue ce vendredi dans la matinée.
Le comité réclame notamment "la condamnation claire des agissements d'Israël par Sciences Po" et "la fin des collaborations" avec toutes "les institutions ou entités" jugées complices "de l'oppression systémique du peuple palestinien".
Il demande en outre l'arrêt de "la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus".
Mercredi soir, une dizaine de tentes avaient été installées dans la cour d'un autre bâtiment de l'établissement, avant que la police ne vienne déloger les militants et sympathisants de la cause palestinienne.
La mobilisation intervient alors que plusieurs universités américaines sont prises dans la tourmente provoquée par le conflit à Gaza.
"Qu’on fasse preuve de solidarité à l'égard des Palestiniens, qu’on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c'est naturel, c’est même digne et c'est noble", a jugé Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux européennes, sur BFMTV.
"Après, dans quelle atmosphère on le fait? Est-ce qu'on est inclusif? Est-ce qu'on tolère le débat? Est-ce qu'on est capable d'organiser des discussions avec ceux qui ne partagent pas le point de vue? Et jusqu'ici, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas. Et donc on a un problème. Et la direction de Sciences Po a le droit de décider d'évacuer", a complété M. Glucksmann, par ailleurs ancien élève de l'établissement.
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